Jeune artiste céramiste, je joue des codes de l’entomologie à des fins poétiques.

Profondément influencée par le travail de mon père, naturaliste, mes pièces visent à questionner et à créer des ponts entre art et sciences naturelles.

Depuis l’enfance, elle glane ce qu’elle trouve sur les plages et aux bords des chemins : insectes, fruits, objets, rebuts. Une fois collectés, je les trempe dans du gré ou de la porcelaine de coulage. Après les avoir recouvert d’émaux brillants et colorés, je les fais cuire au four.

Pendant la cuisson, la matière organique se consume. Par ce processus la matière et le récit se transforment. Que reste-il de ces éléments ? Une fine et fragile enveloppe de céramique : un fantôme de porcelaine. En les classant et en les ordonnant dans des boîtes, je leur donne un sens nouveau. Je recrée des univers miniatures, instaurant un dialogue insolite entre céramique et entomologie. Des boîtes et des recoins en terre qui sont un terrain de jeu pour la minutie, l’attention et l’imagination.